Né et élevé en banlieue parisienne, j'ai [Baba] grandi baigné dans la culture hip-hop, travaillant dans des boutiques comme Astoria et mixant sur des scènes underground. Très tôt, j'ai rêvé de créer quelque chose qui refléterait non seulement la musique et la mode que j'aimais, mais aussi les valeurs qui m'habitaient.

Inspiré par l'énergie brute et le style des rues où j'ai grandi, ainsi que par les rappeurs de ma génération, j'ai observé de près la façon dont la haute couture a commencé à emprunter les codes de la rue. Je me suis demandé : pourquoi ne pas faire l'inverse ? Pourquoi ne pas utiliser mon héritage urbain pour créer une marque avec les standards et la prestance de la mode haut de gamme, mais née de la réalité ?

Il y a quelques années, j'ai lancé une marque appelée « I Am the Street Dream ». Elle a trouvé un écho auprès du public. Mais la jeunesse, un mauvais timing et un environnement inadapté ont mis fin au projet.

Aujourd'hui, après des années de croissance, je me retrouve en Suède. Une nouvelle culture, une nouvelle vie, mais la même envie de créer. Vivre ici m'a fait prendre conscience de mon manque de représentation dans la mode qui m'entourait. Cette frustration est devenue un carburant.

À 40 ans, père de trois enfants, ce rêve ne m'a jamais quitté. Aujourd'hui, avec l'aide de ma femme, je choisis de le raviver, plus fort, plus clair et plus significatif.

Le Gatan est plus qu'une ligne de vêtements. C'est un reflet de résilience, de culture, de foi et d'identité. Une vision urbaine exigeante. Un hommage aux personnes et aux lieux qui nous ont façonnés.
Ce n'est que le début.